Jardi’ Bête

 

Le Rat

Surnom Le rongeur rat
Descriptif Mammifère rongeur originaire d’Asie, très nuisible. Du grenier au jardin leur activité est plus intense lorsque nous ne sommes pas là : la nuit. Les rats n’ont pas une très bonne vue mais leurs autres sens sont bien développés. Grâce à leur odorat, ils retrouvent facilement les pistes qu’ils empruntent.
Les rats sont capables de manger de tout. Ils sont omnivores. Mais ils ont un petit faible pour les grains entiers, concassés ou aplatis et en particulier le blé et l’avoine. Ils apprécient aussi les aliments du bétail en granulés, les végétaux frais ou de la viande (ils ne sont pas chasseurs).
Vie sociale Quelques représentants :
– le rat d’égout ou surmelot (250 grs, 21 à 27 cm, vit de 12 à 18 mois, 3 à 5 portées/an avec 6 à 12 petits/portée) actif la nuit, creuse des terriers, excellent nageur.
– le rat noir (150 grs, 20 cm, vit de 12 à 18 mois, 2 à 6 portées/an avec 4 à 10 petits/portée)
très agile et grimpeur, c’est le rat des charpentes et des greniers, vit près des habitations et des fermes, il ne creuse pas de terrier
– Campagnol terrestre (12 à 16 cm, queue pouvant atteindre 10 cm, vit 6 mois) sa vie est souterraine, dans des galeries qui suivent les lignes de plantations, il mange surtout des pommes de terre, betteraves, carottes, racines de laitues…
– campagnol des champs (9 à 13 cm, museau arrondi, oreilles, pattes et queue courtes, vit 6 mois) vit en colonie et creuse des galerie en surfaces, il mange surtout des pommes de terre, topinambours, betteraves, carottes, navets mais également artichaut, chicon,laitue et chicorée;
– mulot (8 à 12 cm, oreilles larges, pattes arrières fortes, vit 2 à 4 ans) il creuse généralement un terrier peu profond, il mange des graines, bourgeons, fruits, champignons, petits insectes….
Attention Lorsqu’un rat est vu sur un site, il faut compter 20 à 30 rats.

 

Plaidoirie pour une Top ! La taupe européenne

Talpa europaea

Surnom Talpidés taupe
Descriptif Chaque jour, nos petites taupes doivent se battre pour garder leur territoire et rester en vie. Elles doivent combattre les grands froids, résister aux inondations catastrophiques, elles doivent échapper aux grands prédateurs tels que les rapaces nocturnes et surtout essayer d’éviter les nombreux pièges que les humains dressent un peu partout. Mais cette année, les taupes ont décidé de faire parler d’elles. Il faut arrêter de les considérer seulement comme des nuisibles parce qu’au fond, elles sont d’une grande générosité, nous rendent d’immenses services et sont pleines de qualités.
Taupinette a été élue pour représenter toutes les taupes européennes et voici l’intégralité de sa plaidoirie recueillie par le Jardin Voyageur.
(JV) « Alors Taupinette, à toi la parole et dis-nous la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ».
(T) « Je le jure » dit–elle en levant la pelle gauche tout en ayant pris soin de poser délicatement sa pelle droite sur son almanach en braille.
(T) «Avant toute chose, nous voulions dire à toutes les familles sinistrées par les inondations, combien nous avons été avec elles dans ces moments pénibles car nous aussi nous vivons ce fléau chaque année et on sait ce que c’est d’avoir les pieds dans l’eau».
(JV) « Merci pour cette délicate attention Taupinette nos lecteurs seront sûrement touchés. Mais revenons-en à notre plaidoirie. On dit de vous que vous êtes une ravageuse de jardins et que vous dévorez tous les légumes par la racine. Est-ce vrai ? ».
(T) « Mais c’est entièrement faux ! Nous détestons les légumes. Notre plat favori est constitué de petits insectes, de larves, de vers blancs et de lombrics. Mais vous ne nous ferez jamais manger un légume, beurk ! Ceux qui nous accusent confondent certainement nos galeries et nos monts de terre avec ceux du mulot ou du campagnol qui copient sur nous sans jamais nous égaler fort heureusement ».
Qui est qui ?Taupe ou campagnol ? Un moyen infaillible pour les reconnaître est d’observer la galerie sous la taupinière. Si la cheminée est verticale, vous avez affaire à une taupe. Si l’orifice est creusé en oblique, des campagnols ont pris pension dans votre jardin…
(JV) « à propos de mont de terre, comment faites vous pour soulever tout ça, et pourquoi sortez vous toute cette terre ? »
(T) « C’est que nous vivons et chassons sous terre. Pour chasser les vers, nous creusons des galeries dans lesquelles ils vont tomber. Nous ne les voyons pas cependant nous les sentons et nous les entendons avec la résonance. Dés que le ver tombe, on fonce tel le T.G.V*(Taupe à Grande Vitesse), à une vitesse de 3,6 km/h… Comme nos poils sont à angle droit, ça nous permet d’avancer et de reculer facilement. Pour ce qui est du mont de terre, il faut bien sortir nos déchets, et c’est qu’ils pèsent lourds avec les grains de sable ! Si vous en voyez un, attention, car c’est aussi notre conduit d’aération. On peut soulever jusqu’à dix fois notre propre poids. Ceci grâce à nos petits bras musclés. Et vous combien pouvez-vous soulever ? Allez ! Une fois et demi votre poids, pas plus… »
(JV) « Mais sans vous froisser, ces galeries sont embêtantes »
(T) « Un peu pour le jardinier parce que ses pelouses sont transformées en cités minières. Mais d’un autre côté, nous rendons la terre très aérée, et puis nous facilitons le drainage des eaux lors des grandes pluies ».
(JV) « Et les lombrics, ceux sont les amis du jardinier, vous les dévorez pourtant ».
(T) « Arrêtez ! Je mange plus ou moins 15 kg de lombric par an et vos pâtures en détiennent environ une à deux tonnes par hectare. Alors, ce n’est pas ça qui va exterminer vos protégés… et puis je ne vis que trois ans maximum si tout va bien. En revanche, allez voir du côté de vos produits phytosanitaires… et comparez ! ».
(JV) « D’accord, d’accord, vous gagnez ! et comment expliquez-vous que certains de vos prédateurs vous chassent sans jamais vous manger ? Les chats, et les chiens par exemple ».<br>
(T) « Ah oui !!, ça c’est à cause d’une glande qui transmet une odeur nauséabonde à notre chair. Ca ne les empêchent pas de nous chasser. En revanche les rapaces eux se régalent… »
(JV) « L’hiver, comment faîtes-vous pour survivre ? »
(T) « Pas question pour nous de partir en Afrique, ni même d’hiberner et nos stocks en graisse sont assez pauvres puisque nous ne portons que 3g pour un poids total de 100g. Alors il faut être ingénieux et nous le sommes. Nous chassons toute la belle saison et faisons un énorme garde-manger avec des lombrics ».
(JV) « Mais ils se conservent durant tout l’hiver ? »
(T) « Eh ! Mais nous faisons cela avec réflexion ! Nous arrachons la tête des lombrics, et les stockons dans nos chambres froides. Ainsi, ils se gardent comme anesthésiés. Avouez qu’il fallait y penser non ? »
(JV) « Bon appétit ! »
(T) « Soyez rassurez, au printemps ceux qui ne seront pas avalés refabriqueront leur petits bouts manquants… »
(JV) « Et bien, nous étions loin de penser qu’il se passait tant de choses à moins d’un mètre sous la terre ! Vous arrive-t-il de quitter votre galerie ? »
(T) « Oh ! Seulement en cas de disette. Lors des grands froids ou des grandes chaleurs. Quand nous ne trouvons plus de lombric. Mais en général, c’est l’hécatombe, les chats, les chiens, les humains, tout le monde en profite pour faire ses bocaux de taupes au formol ! alors, on est bien que dans nos galeries à travailler et à dormir. Et dormir il n’y a que ça de vrai ! Sur 24 heures, je passe 12 heures au travail et 12 heures à dormir. Et entre les deux, on doit aussi faire des bébés (3 ou 4), et se battre contre l’envahisseur, quelle vie ! »
(JV) Et bien on espère que cette plaidoirie vous aura remis vos idées en place et que notre petite Taupinette aura rempli son rôle de porte-parole des taupes.
Vie sociale Longueur : 115 à 150 mm
Poids : 65 à 120 g.
Pelage à Poil noir à angle droit avec le corps doux, épais et impénétrable.Champs cultivés et prairies. Jardins et bois.

Gestation : 4 semaines
Reproduction : De avril à juin
Nombre de jeunes : 4 par portée
Poids à la naissance : 3,5 g
Longévité : 3 ans
Remarque : Les bébés naissent nus et aveugles

Attention Sources Bibliographiques : « La hulotte n° spécial sur la taupe »
« Les mammifères d’Europe » (Fernand Nathan).